Le Blogue Jardin

Comme un radis: rouge à l'extérieur, blanc à l' intérieur

Au printemps, je vous ai parlé d'un de mes légumes préférés : le radis (Raphanus sativum)
Un peu plus tard, nous avons évoqué cette même racine, grâce à une expression "Ne plus avoir un radis"
Aujourd'hui, c'est à une autre métaphore dont je m'intéresse: "C'est comme les radis: rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur et toujours près du beurre".
Sous la IIIè république, les radicaux étaient souvent comparés aux radis : Roses à l'extérieur, blancs à l'intérieur, et toujours près du beurre.
Avec cette métaphore, les chroniqueurs politiques de l'époque mais surtout leurs adversaires, voulaient se moquer du parti radical, politiquement à gauche (« roses »), économiquement à droite (« blancs »), et presque toujours dans le gouvernement (le « beurre »). 

On retrouva cette même métaphore, dans les années 80, quand la gauche de François MITTERRAND (1916-1996) était prête à accéder au pouvoir.

Dans cette page de une, du journal hebdomadaire L'ECLIPSE du 11 février 1872, les radicaux sont caricaturés en radis aux côtés d'autres partis, eux caricaturés en carottes et panés.

Ne pas avoir un radis

En ce début de printemps, je vous ai parlé de cette racine que j'aime semer tôt en saison dans mon potager, pour la récolter quelques semaines plus tard "à la fraîche", le radis (Raphanus sativum).

En ce moment, en cette fin d'été, dans le potager, je n'ai plus un radis !

Vous connaissez cette expression.
Son origine vient du XIXè siècle.... considérant que le radis est un légume facile à produire, à l'époque, il ne se vendait pas cher, voire même, il se donnait .... comme aujourd'hui, certains marchands de légumes offrent la botte de persil, quant vous remplissez votre cabas de fruits et légumes !
Comme les cacahuètes aujourd'hui, il pouvait être offert dans les cafés et bars d'autrefois, car il a le même pouvoir de stimuler la soif des clients.... pour les faire consommer plus  !
Donc par métaphore, "Ne pas avoir un radis" signifie être pauvre, voire très pauvre presque dans la misère, sans aucunes ressources... ne plus avoir d'argent, "être sans un sou",... 



Le radis est également utilisé dans d'autres expressions:
- "Ça ne vaut pas un radis": Ça ne vaut rien
- "Être creux comme un radis": Être ignorant
- "C'est comme les radis, rouge à l'extérieur, blanc à l'intérieur " : ICI

Repiquage du chou-fleur

J'ai arraché toutes mes pommes de terre et je retrouve du terrain pour de nouvelles cultures.
En cette fin août, quelques semis en pleine terre sont possibles (navet, choux, chicorée,... ). Je m'y applique.
J'en profite également pour repiquer 6 plants de chou-fleur achetés dans une jardinerie; je les installe près de salades que je viens de repiquer.

J'ai humidifié les plants avant de les installer en terre. Il va falloir que je les surveille et que je les arrose régulièrement car ils ne supportent pas la sécheresse.
Le chou-fleur de Bretagne est réputé (80% de la production française... quand même !).
Ce n'est pas une culture facile... je ne suis pas certain de réussir... d'autant qu'il va falloir se méfier des limaces, des oiseaux qui adorent ces jeunes pousses... et de la fameuse Piéride qui déjà a flairé la proie potentielle ! Je suis à peine sur mon terrain de plantation qu'un de ces spécimens est sur le coup !
C'est incroyable !
Cette période de plantation est un peu particulière... je vais bien voir ce que cela va donner !

Piéride du chou - Papillon blanc des jardins

Repos au jardin en ce mardi 15 août ! 
Installé sur une chaise longue, j'observe les merles qui picorent dans la pelouse et le ballet de la Piéride du chou (Pieris brassicae), ce papillon blanc que l'on voyait beaucoup plus jadis, dans nos jardins dans les années 60 - 70.


A cette époque, beaucoup d'enfants comme moi passaient une bonne partie de leurs vacances d'été à chasser les papillons avec des épuisettes, attraper les sauterelles, faire des cabanes dans les bois, courir dans les prairies, attraper les grenouilles,.... ; sitôt attrapés les papillons, on les mettait dans des bocaux, pour les montrer fièrement aux parents en fin de journée.

La piéride, ce papillon diurne est très courant en France; chez moi, aujourd'hui, je l'observe se régaler, sur des fleurs de Valériane. La piéride du navet (Pieris napi) ou la piéride de la rave (Pieris rapae) lui ressemblent beaucoup et il n'est pas simple de les distinguer; la taille de la piéride du chou est plus grande.
Sous cette forme de papillon, c'est un partenaire pollinisateur mais sous forme de larve, il est moins sympathique pour le jardinier.
En effet, sa larve est très vorace !
Comme son nom l'indique, les chenilles adorent les choux: chou-fleur, chou rave, chou de Bruxelles, chou broccoli,... 
Cette année, je n'ai pas de chou dans le potager ! Pas de crainte à avoir !

Certaines feuilles de mon albizia jaunissent

Nous sommes fin juin et mon albizia pour lequel je m'inquiétais cet automne, déploie son joli feuillage surmonté de nombreux boutons floraux qui devraient éclore le mois prochain.

D'année en année, je m'inquiète sur son devenir tant ce vieux compagnon a pris de l'âge et que le poids des années commence à se faire ressentir !
Il s'accroche le bougre et cette année encore, il sera à nos côtés pour partager nos bons moments sur la terrasse.

Ces derniers jours, nous avons connu de fortes chaleurs... dépassant les 30°C... et oui... même en Bretagne ... et à divers endroits, certaines feuilles jaunissent.
Je pense qu'il n'y a pas de raisons de s'inquiéter; les végétaux et les arbres en particulier auto-régulent leur développement et la plus ou moins grande surface de feuillage est l'un des "outils" dont il dispose.

En cas de "stress hydrique" (excès ou manque d'eau), l'arbre adapte au mieux, la surface de son feuillage car par exemple, si l'eau n'est pas disponible en quantité suffisante dans le sol, la transpiration va être supérieure aux possibilités d'absorption, par les racines.

A l'inverse, s'il y a trop d'eau dans le sol, les racines risquent de pourrir, conduisant à ce que paradoxalement, l'arbre ne puisse plus être alimenté en eau et donc qu'il meure.
L'observation de la plus ou moins bonne santé du feuillage est donc tout à fait nécessaire mais il faut être mesuré dans les conclusions que l'on en tire.
Pour un vieil arbre qui en a déjà beaucoup vu, il a encore belle allure en ce dimanche 28 juin 2020 !

Ajuga - Bugle

Dans la pelouse arrière de la maison, une plante à fleurs bleues prend ses aises, dans les endroits à mi-ombre et légèrement humides. C'est l' Ajuga reptans appelé Bugle rampant.

C'est une plante vivace, couvre-sol avec des inflorescences en épis, courts et de couleur bleue.

Plante rustique couvre-sol volontaire, le bugle rampant est utilisé entre-autres pour stabiliser des talus; il se propage grâce à ses stolons qui s'enracinent facilement et lui permettent de recouvrir le sol. L'espèce sauvage pousse naturellement dans les bois, les lieux ombragés et humides.
Les anciens l'appelaient "petite consoude" (Consolida minor) parce qu'ils lui attribuaient la propriété d'arrêter les hémorragies et de souder les plaies; on l'appelle également "Herbe de Saint-Laurent".
De là, l'origine de ce vieux dicton:
" Avec le bugle et la sanicle, on fait au chirurgien la nique"

De la famille des lamiacées, la fleur de l'Ajuga a pour caractère essentiel: un calice court, à cinq lobes presque égaux; le tube de la corolle plus long que le calice; la lèvre supérieure très petite, à deux dents courtes; l'inférieure à trois lobes, celui du milieu grand, échancré en cœur.

Les feuilles sont ovales, oblongues, médiocrement dentées.
On trouve une quarantaine d'espèces du genre Ajuga et des variétés pour l'espèce Ajuga reptans, telle l'Ajuga reptans 'Multicolor' (feuilles vertes tirant sur le bronze et reflets rose et crème), l'Ajuga reptans  'Variegata' (feuillage gris-vert et tâches crème), l'Ajuga reptans 'Pink elf' (fleurs roses foncées), l'Ajuga reptans 'Burgundy Glow' (feuilles panachées crème & bordeaux) ....
L'Ajuga australis est une espèce originaire d'Australie où elle pousse en prairie subalpine, en formant des touffes compactes de 8 à 40 cm; encore assez peu cultivée, néanmoins.

Larve dans une vieille souche en décomposition

"Larve de cétoine".... ce pourrait être une injure du Capitaine Haddocq 

C'est en nettoyant une vieille souche d'un arbre tombé il y a plus de 10 ans que j'ai trouvé quelques belles larves blanches bien enfouies dans le bois en décomposition.... je ne m'en suis pas aperçu assez rapidement car c'est en observant les corbeaux s'affairer autour des copeaux de bois dispersés que je me suis dis qu'il y avait certainement pour eux, un produit consommable et j'ai donc regardé de plus près.


En effet, dans la souche en décomposition des larves de couleur blanche, avec un corps annelé et une petite tête brune....
A quel insecte, correspond cette larve ?

Je ne suis pas un spécialiste mais mes recherches me conduisent à privilégier 3 insectes: le lucane (dit cerf-volant), la cétoine ou le hanneton.
A mon sens, l'aspect de cette larve et l'endroit où je l'ai trouvée me fait privilégier le Lucane (Lucanus cervus); c'est le plus grand coléoptère d'Europe ... un insecte inoffensif pour les cultures comme pour le bois des maisons mais néanmoins très impressionnant avec ses 2 grandes mandibules.

Inflorescences de palmiers

A cette époque de l'année, au cœur du printemps, on peut s'émerveiller des inflorescences des palmiers...... C'est assez impressionnant !

Dans mon jardin en Bretagne, j'ai installé ces plantes monocotylédones, il y a près de 20 ans et elles s'y sont bien acclimatés !

Le Finistère Sud bénéficie d'un climat doux et son littoral profite du passage des eaux chaudes du Gulf stream qui lui assurent cette agréable douceur climatique, tant appréciée par la population.

La végétation a su s'adapter et les Arecaceae (nom de famille des palmiers) s'y développent avec bonheur, apportant cette touche d'exotisme dont ils sont porteurs car on les associe facilement aux déserts, aux paysages tropicaux et aux littoraux chauds des zones équatoriales.

Quand vous observez l'inflorescence du palmier, elle vous apparaît en épi gainé d'une spathe (pièce florale en forme de feuille) et chaque épi rassemble un très grand nombre de fleurs (jusqu'à 2000) !

Cette floraison est impressionnante.... elle porte en elle, une part d'étrangeté qui semble venue des temps anciens. Sous nos climats, on est habitué à plus de modération dans la floraison.


Les fleurs vont ensuite se transformer en graines qui permettront de les multiplier; le semis est la seule méthode de multiplication des palmiers (pas de bouturage ni de greffage).
Quand les fruits seront là, je vous les présenterai.

Salades qui dépérissent

La salade est une valeur sûre du potager; il en existe de nombreuses variétés qui feront votre bonheur gustatif, tout au long de la saison.
Il faut être délicat quant vous les repiquez, les arroser délicatement et être vigilant à l'attrait qu'elles ont pour certains prédateurs, telles les limaces.

Quand elles sont bien enracinées, en pleine croissance,.... elles peuvent ne "pas être tirées d'affaire" pour cela si elles sont attaquées en souterrain, croquées par la racine !

C'est "assez fréquent".... l'une de vos salades repiquées, vous semble un temps, "moins tonique".... très vite, au fil des jours, les feuilles flétrissent.... comme si la salade manquait d'eau.... en fait, elle est attaquée à la racine, par un ver blanc !

Pour certains, ce ver blanc est considéré au potager comme "l'ennemi N°1" !
C'est une larve de hanneton (Melolontha melolontha) dont il existe plusieurs espèces généralement considérées comme nuisibles aux cultures.

La larve de ce coléoptère se nourrit de racines, comme ici pour ma salade mais elle attaque également d'autres légumes tels les pommes de terre, navets, carottes, betteraves,.... et autres racines de plantes (arbustes, plantes vivaces,.... ) et en plus, elles ont bon appétit !
Généralement, les vers blancs apparaissent en juin-juillet ou un peu plus tôt comme cette année où il fait déjà beau temps depuis de nombreuses semaines.
Les larves restent généralement 3 ans en terre avant de se transformer pour prendre leur envol au cœur de l'été.
Comment lutter contre ces larves de hannetons ?

Cultiver le radis

Le radis: voilà une plante qui a tous les attraits pour être cultivée dans votre jardin, pour initier vos enfants au jardinage.... Selon, les variétés, sa belle racine charnue ronde ou allongée, de couleur rouge est particulièrement attractive.
De la famille des Brassicacées, le radis (Raphanus sativus) est une plante cultivée depuis près de 4000 ans.

C'est un légume facile..... j'ai semé ces radis fin-mars, début avril.... et en cette mi-mai, voici ma seconde récolte ! Généralement en 4 à 6 semaines, vous pouvez récolter des radis .... c'est efficace et le semis peut se faire assez tôt en saison, dès le mois de mars.... alors qu'il fait encore frais !
Les graines sont bien rondes et d'environ 1 à 2 mm, assez faciles à saisir pour le semis.
Votre premier choix est de sélectionner la variété; il y en a de nombreuses et la forme de la racine est l'un des premiers critères: rond, long, demi-long.

Le semis se fait soit à la volée, soit en ligne, sous environ 1 cm de terre; essayez de maintenir la terre fraîche jusqu'à la levée assez rapide (maximum 1 semaine). En ce qui me concerne, je commence à semer en mars.... Avec un paquet de graines, vous pouvez faire plusieurs semis à 15 jours d'intervalle; ce qui vous permet de maintenir une récolte régulière dans le temps.
Le radis aime le soleil mais craint la sécheresse; régulièrement, je passe la binette pour aérer le sol... et je maintiens la fraîcheur avec un petit arrosage.
Généralement, vous semez un peu trop serré.... il faut donc éclaircir pour laisser environ 3 cm entre chaque pied... c'est pas mal ! Genou à terre.... un travail d'humilité qui fait du bien à l'individu !

Si, à la fin de l'été, vous n'avez plus un radis,.... c'est normal !